Question parlementaire sur le service minimum garanti dans les prisons

Sophie Rohonyi (DéFI): Madame la présidente, monsieur le ministre, comme je l’ai déjà évoqué lors de mes précédentes questions sur le sujet, nous avons été plusieurs membres de la commission de la Justice à visiter les prisons bruxelloises de Forest, Saint-Gilles et Berkendael. Lors de nos visites, de nombreux agents pénitentiaires nous ont interpellés non seulement sur leurs conditions de travail impactées, notamment, par le manque chronique de personnel, mais aussi sur leurs inquiétudes quant à la mise en place de ce service minimum garanti en cas de grève, et ce, alors que ce droit de grève permet de dénoncer ces conditions de travail.

Toutefois, lors du vote de la loi du 14 mars 2019, nous avons été clairs à ce sujet: mon groupe soutient la mise en place de ce service minimum parce qu’il permet d’assurer les droits élémentaires des personnes, a fortiori en prison, où les détenus sont entièrement dépendants des agents pénitentiaires.

Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit ici d’une limite au droit fondamental qu’est le droit de grève et que, par conséquent, l’instauration de ce service minimum garanti doit se faire de manière pleinement concertée avec les personnes concernées, à savoir les agents. C’est d’ailleurs précisé dans le libellé de la loi susmentionnée. Or, nous avons appris par le biais de la presse votre choix d’arrêter unilatéralement les négociations syndicales en cours.

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Le Ministre de la Justice favorable aux peines accessoires pour les personnes radicalisées!

Sophie Rohonyi (DéFI): Monsieur le ministre, interrogé mercredi dernier sur la concrétisation du plan d’action de lutte contre la radicalisation dans nos prisons, vous avez affirmé que “d’énormes investissements ont été réalisés ces dernières années dans la formation et la sensibilisation du personnel pénitentiaire” et que “l’encadrement le plus adéquat possible est proposé aux détenus sur la base des informations disponibles et des faits qu’ils ont commis”.

Certes, des sections Deradex et des sections satellites ont été créées pour éviter que d’autres détenus vulnérables ne se radicalisent sous l’influence d’éléments radicaux extrémistes au sein de la prison. Sauf qu’à part être confinées, ces personnes ne bénéficient d’aucun suivi une fois qu’elles ont purgé leur peine, quand bien même elles sont encore radicalisées.

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Le manque de formations et de travail dans nos prisons nuit à la réinsertion des détenus!

Sophie Rohonyi (DéFI): Monsieur le ministre, le 6 décembre dernier, avec mes collègues de la commission de la Justice, nous avons visité les trois prisons bruxelloises. Si nous n’avons pu que constater le mauvais état de ces prisons, en particulier celles de Saint-Gilles et Forest, les agents pénitentiaires ont particulièrement insisté sur le manque constant de personnel, couplé aux différentes coupes budgétaires, le tout rendant leurs conditions de travail particulièrement pénibles. Je ne peux donc que saluer le travail de ces agents qui font de leur mieux, avec un grand professionnalisme, malgré le peu de moyens qui leur sont accordés.

Lors de cette visite, j’ai été interpellée par le peu de travail proposé aux détenus.

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