Bien que située en Région flamande, consacrée commune à facilités par la Constitution en 1963, Rhode-Saint-Genèse est loin d’être unilingue. Un habitant sur six est étranger et plus de 3 habitants sur 5 sont francophones. Ces différences sont à mes yeux une richesse qu’il convient de préserver, de valoriser. Or, la tutelle du gouvernement régional flamand tend à tuer cette richesse, en faisant primer le droit du sol sur le droit des gens. Le principe « un territoire, une seule langue, une seule culture » est un principe nationaliste de repli sur soi qui ne peut qu’être à l’origine de conflits, là où mes valeurs sont au contraire le vivre ensemble et la solidarité sociale.
Fédéraliste convaincue, je ne peux accepter que l’entente cordiale entre habitants soit mise à mal par des mesures discriminatoires à l’égard des francophones et des expatriés les privant de leurs droits à l’information, au logement, à l’éducation, à la culture, faisant d’eux des citoyens de seconde zone et mettant à mal le principe d’égalité de tous les Belges devant la loi. Pour exemple, il m’a été refusée de présenter ma candidature pour les élections au Conseil de la jeunesse, sous le seul prétexte d’habiter du « mauvais » côté de la frontière linguistique.
La situation géographique particulière de Rhode-St-Genèse entre le Brabant wallon et Bruxelles implique que la Flandre veut y asseoir son autorité. La réponse de DéFI à cet égard est claire : sans respect des droits des francophones en périphérie et dialogue respectueux entre les communautés, l’élargissement de Bruxelles aux six communes à facilités de la périphérie est une exigence correspondant à une réalité sociale sans quoi la Fédération Wallonie-Bruxelles ne pourra exister que sur le papier.
Pour ces raisons, je suis vice-présidente de la section DéFI de Rhode-Saint-Genèse et conseillère communale et de police.
Nous y analysons les demandes des habitants et y répondons le plus justement possible, nous discutons des dossiers à présenter au Conseil communal et au Collège communal, nous organisons des activités à destination des Rhodiens et non-Rhodiens: conférences-débats, lettres d’information, activités festives, culturelles et sportives, programme des séniors, informations sur les primes à l’énergie, les déchets, les écoles, les crèches…, autrement dit, tout ce qui touche au bien-être des habitants de notre commune en général.
Je suis également présidente de DéFI Jeunes à Rhode. L’objectif est de développer l’information à l’égard des jeunes Rhodiens, de les faire participer activement à la vie de la commune, et de leur assurer le bien-être qu’ils méritent.
Au fil de mes rencontres et échanges avec les Rhodiens, j’ai pu mûrir de nombreuses idées qui amélioreraient leur qualité de vie comme leur participation à la vie politique locale, la préservation de leur environnement, etc. En voici quelques-unes:
- Mettre les ordres du jour, PV et motions des conseils communaux dans les deux langues sur le site et dans le journal de la commune
- Prolonger la disponibilité de la Salle d’études à la bibliothèque Charles Bertin pour les étudiants en blocus
- Créer une maison des jeunes pour francophones et néerlandophones
- Créer un jumelage entre notre commune et une autre d’un autre pays, pour favoriser les échanges entre les jeunes de notre commune mais aussi leur faire découvrir d’autres cultures.
- Créer un parcours santé (machines de musculation en plein air)
- Développer des parkings vélo sécurisés
- Développer des potagers urbains
- Installer une fontaine d’eau aux abords de la gare et des stations de bus pour limiter la consommation de bouteilles en plastique
- Réaliser les communications de la commune à partir de papier recyclé
- Organiser, chaque printemps, un grand Brunch anti-gaspi avec les invendus des supermarchés
- Installer des stands de commerçants de la commune lors des Aperhode
- Installer des zones-wifi gratuites aux alentours de la gare et aux stations de bus
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