https://www.rtbf.be/auvio/detail_sophie-rohonyi-sur-les-recommandations-du-conseil-europe?id=2267714
Périphérie
Pour une vraie démocratie locale dans les communes à facilités!
Le 19 octobre dernier, le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe a à nouveau épinglé la Flandre dans le cadre d’une recommandation relative «au fonctionnement des organes de démocratie locale dans un contexte de diversité linguistique dans les communes à facilités autour de Bruxelles en Région flamande».
Cette recommandation qui «invite les autorités belges à réviser les modalités d’application des lois linguistiques dans les communes dites « à facilités », afin de permettre l’emploi du français et du néerlandais par les conseillers municipaux, le maire, et les échevins lors des réunions du conseil municipal ou d’autres organes locaux» fait suite à une plainte introduite en mai 2015 par six mandataires locaux DéFI dans les communes à facilités (Paul Cartuyvels, conseiller communal à Kraainem, Grégory Boen, conseiller communal à Drogenbos, Philippe Thiéry, président du CPAS de Linkebeek, Cynthia Kiss, conseillère communale à Wemmel, Cédric Decock, conseiller communal à Rhode-Saint-Genèse, et Marie Paquot, conseillère communale à Wezembeek-Oppem) dénonçant l’impossibilité de pouvoir s’exprimer en français lors de conseils communaux ou de CPAS, de par l’interdiction qui leur est faite par la tutelle flamande.
Les victimes des discriminations linguistiques ont aussi droit à leur centre!
Cela fait partie des compromis à la belge : alors que les discriminations sur la base de la langue font partie intégrante des lois anti-discrimination de 2007, la discrimination fondée sur la langue reste encore et toujours la seule cause de discrimination dont aucune organe ne peut se saisir.
Il en découle une discrimination parmi les discriminations que dénonce notamment la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI) du Conseil de l’Europe.