Chères amies, chers amis,
Ce 25 mai, vous serez appelés à voter pour les élections européennes, fédérales, et régionales. Sachez qu’à chacun de ces niveaux, les FDF de la périphérie (et la liste Union des Francophones pour le Parlement flamand) se présentent pour défendre au mieux vos intérêts !
Lors des précédentes élections, nous promettions, comme les autres partis, de ne pas soutenir la scission de l’arrondissement électoral et judiciaire de Bruxelles-Hal-Vilvoorde sans élargissement de Bruxelles incluant, au minimum, les six communes à facilités.
En refusant la sixième réforme de l’Etat, telle que les autres partis francophones l’ont acceptée, nous sommes les seuls à avoir respecté nos engagements. Cette dernière réforme a entamé la scission de la solidarité sociale entre tous les Belges selon leur lien de résidence et a isolé davantage les citoyens de la périphérie. En contrepartie, aucune compensation n’a été obtenue, ni celle promise c’est-à-dire l’élargissement de la Région de Bruxelles, ni même la ratification de la Convention-cadre de l’Europe pour la protection des minorités nationales. Or, ce texte demande à ses Etats signataires, en ce compris la Belgique de « respecter l’identité ethnique, culturelle, religieuse et linguistique de toute personne appartenant à une minorité nationale, mais également de créer des conditions propres à permettre d’exprimer, de préserver et de développer cette identité. »
Nous savions que la sixième réforme de l’Etat n’apporterait pas la paix communautaire tant promise, et nous avions raison. A l’échelle fédérale, les autres partis francophones se voient travailler dès après le 25 mai sur le volet socio-économique avec une N-VA de plus en plus incontournable. Ce volet est pourtant indissociable des exigences institutionnelles qui se cachent derrière. A l’échelle régionale, les politiques flamandes continuent de faire primer le droit du sol sur le droit des gens.
Nous constatons que la sixième réforme de l’Etat n’a pas apporté la paix communautaire tant promise. A l’échelle fédérale, les partis francophones qui croyaient écarter la N-VA, auront en face d’eux, dès après le 25 mai, une N-VA de plus en plus incontournable. Celle-ci, c’est inévitable, reviendra avec de nouvelles exigences institutionnelles pour aller plus loin vers le séparatisme! A l’échelle régionale, les politiques flamandes, toujours basées sur le principe « un territoire, une seule langue, une seule culture » aux antipodes des principes démocratiques européens, continuent d’ignorer les droits des concitoyens francophones, pourtant de même nationalité belge!
Si nous combattons le nationalisme flamand et le danger qu’il fait peser sur nos facilités, c’est parce qu’au delà de l’égoïsme qu’il incarne, il a des conséquences socio-économiques concrètes sur notre vie quotidienne. Grâce à l’action des FDF, le décret « wonen in eigen streek » a pu être annulé en ce qu’il obligeait les candidats acheteurs et locataires à prouver un lien suffisant avec la Flandre pour pouvoir vivre dans cette Région. Pour le reste, les discriminations restent légion: le décret Kind & Gezin menace plus que jamais les crèches francophones, certains bourgmestresdémocratiquement élus ne sont toujours pas nommés et reconnus officiellement comme tels, l’accès aux médecins de garde ne peut désormais se faire que moyennant l’usage du néerlandais, les jeunes de la périphérie ne peuvent plus prendre part au Conseil de la jeunesse… Aucune génération n’est donc épargnée.
Nos valeurs ont toujours été celles du vivre-ensemble, de la solidarité sociale, mais aussi, tout simplement, du respect des droits fondamentaux de tout un chacun, quelle que soit sa langue.
Nous refusons donc que les francophones de la périphérie soient, dans le pays de leur naissance ou qui les a naturalisés, forcés de s’adapter comme s’ils étaient des étrangers. Les traiter comme tels, c’est tout à fait injuste et inadmissible, car cela met à mal le principe d’égalité des Belges devant la loi. Notre conviction, notre position en cette matière, est d’autant plus légitime que de telles discriminations sont dénoncées par l’ONU, le Conseil de l’Europe, la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, la Cour de Justice de l’Union européenne ou encore notre cour Constitutionnelle.
Nous nous engageons donc à exiger, en plus du respect des droits fondamentaux de chacun :
– La ratification de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales ;
– La ratification du protocole n°12 additionnel à la Convention européenne des droits de l’homme qui élargit le champ d’application du principe de non-discrimination ;
– L’organisation d’une consultation populaire sur l’élargissement de Bruxelles ;
– La création d’un organe compétent pour connaître des discriminations linguistiques ;
– L’inscription dans la Constitution du droit de pouvoir ester en justice et de se défendre dans sa langue dans toutes les juridictions du pays ;
– Le droit pour tous les enfants francophones de la périphérie à l’inscription dans une école francophone d’une des 6 communes à facilités ;
-La possibilité pour la Fédération Wallonie-Bruxelles de subsidier sans entraves des associations francophones socio-culturelles établies en périphérie bruxelloise ;
Parce que les francophones de la périphérie, soutenus par tous les vrais démocrates, quelle que soit leur langue, devront être respectés au nom des principes démocratiques européens et internationaux, nous vous invitons, ce 25 mai, à faire confiance aux candidats FDF, des hommes et des femmes de parole et de conviction, seuls à même d’endiguer les effets néfastes du nationalisme flamingant. Donner votre voix aux FDF, c’est donc donner de l’avenir à vos droits, à vos libertés, et à vos facilités ! – La tutelle administrative sur les 6 communes à facilités par le gouvernement fédéral et non plus par le gouvernement flamand.